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PEINTURES

Dec. 2010       Marie-Hélène Grinfeder

Le fond et la surface se confondent, se brouillent, les couleurs s’éloignent ou se rapprochent, bribes de non-dits qui témoignent de la sensibilité pure.


L’œil sollicité, actif devant une surface que l’on pourrait croire statique, cherche malgré lui des repères, un sens, une signification à ces haillons de peinture qui jouent à cache-cache entre eux et avec le spectateur.

Malaisé et mouvementé, dans ce lieu chaotique et insaisissable, on se rassure en se raccrochant à quelque élément familier, un arbre, un fragment de ciel, une fraction d’océan que l’on devine.

Confiant, on croit enfin percevoir quelque paysage mystérieux qui, en réalité, ne fait que mieux vous projeter dans quelque énigme secrète et profonde.

Je connais bien Oliver Deresse, et je sais que la somme de ces arrachements,de ces strates est faite de violence contenue, maîtrisée mais aussi douloureuse.

Ce paysage est celui, souterrain, de l’âme, le lieu d’asile d’une sensibilité exacerbée qui se cache à coup d’éclats de peinture.

Après des études solides, une profession dans laquelle il s’était taillé la part du lion, il n’a pu échapper à ce piège de solitude et d’abnégation qui lui est apparu alors, comme la seule issue possible, une « Nécessité intérieure» qui a imposé avec force et clarté son diktat, apportant ainsi l’épaisseur du vécu et la force de la détermination.

                                                                               Marie-Hélène Grinfeder.

Face à la peinture d’Olivier Deresse, on entre à son insu dans un espace dense, intense, à la fois harmonieux et saccadé, dont les tonalités chatoyantes et déchirantes rythment l’espace. 

Ce pourrait être le détail d’un tableau illimité qui pourrait ainsi seprolonger à l’infini.

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